Témoignage herpès : J’apprends que je suis atteint de l’herpès génital (troisième partie – suite et fin)

Un témoignage sur l'herpès génital

Que faire après un diagnostique positif d’herpès génital?

Alors comment s’en sortir?

Rapidement pour moi après mon diagnostique positif d’herpès génital, mon instinct de survie a été de chercher de l’aide sur cet outil incroyable qu’on appel l’internet.  Quel choc de voir qu’il y a peu de ressources crédibles disponible pour bien s’informer sur le sujet de l’herpès génital. Entre les sites de faux prophètes qui profite de la vulnérabilité des gens atteint d’herpès génital pour tenter de vendre une potion magique qui guérit le tout par miracle, les sites remplis de recettes maison douteuse de quoi faire pour diminuer les symptômes d’herpès génital (Je peux vous dire que j’en ai vu des recettes tel que d’appliquer des crèmes ou des liquides de toute sorte sur les lésions – il ne faut JAMAIS rien mettre sur une lésion d’herpès génital), de se désinfecter le corps entier au purel, de ne pas utiliser de serviettes de bain de couleur mais uniquement des serviettes blanche et de soigneusement désinfecté le tout à une concentration d’eau de javel assez élevé pour dépolluer l’océan atlantique au complet, que de la confusion et de faussetés.

Sites crédibles et outils de soutien

Mais j’ai quand même trouvé quelques sites crédibles comme le site de la Clinique l’actuel . Au moins, j’avais une source d’information qui me donnait l’heure juste. Mais le plus bel outil qui m’a été permis de découvrir était l’existence d’un groupe de soutien à Montréal pour les gens vivant avec l’herpès génital (vous pouvez trouver les détails concernant ce groupe en cliquant ici).

Je me rappel ma première visite au groupe en question. J’ai du faire les cent pas au moins trente minutes avant de trouver le courage de franchir la porte d’entrée du lieu de la rencontre. J’ai presque quitté les lieux mais je me suis raviser. Prenant mon courage à deux mains, j’ai décide d’y aller. Comme par magie, l’angoisse a laissé place à un sentiment de confort. Tout de suite je me suis senti en bonne mains accueilli par les deux animateurs sur place. Ce soir la, nous devions être au moins huit personnes vivant tous avec l’herpès génital. Je n’ai pas eu le courage de parler beaucoup ce soir la mais oh que j’ai pleuré.  Je ne pouvais m’imaginer qu’on pouvait tant pleurer. Mais cela m’a fait un grand bien de consulter ce groupe.

J’en ai tant appris au sujet de l’herpès génital et aussi sur d’autres ITS – IST aussi come le VPH – HPV, les hépatites B et C et bien sur le VIH – SIDA. En m’informant et en posant des questions, j’ai vite réalisé que ce n’était pas la fin du monde, spécialement lorsque j’ai découvert à l’époque que près de 25% de la population vit avec l’herpès génital en occident. C’est un chiffre faramineux mais qui aide aussi à mettre les choses en perspective. Je ne suis donc pas seul.

La voie de l’acceptation et de la guérison

Le temps a passé et à force de consulter le groupe et de discuter avec des gens qui vivent la même chose que moi, le processus de guérison a fait son chemin. Il suffit d’en parler. Cela est primordial pour un jour à arriver à accepter notre situation d’herpès génital  ou d’ITS – IST quelconque.

C’est étrange mais d’une certaine manière, l’herpès a changé ma vie pour le mieux.  Entendons-nous ici. Si demain matin nous pourrions guérir tous les ITS – IST sur le terre, se défaire de l’herpès, du VIH dès hépatites et du VPH à tous jamais, je serais l’homme le plus heureux du monde. Je serais plus que content de fermer ce site et d’utiliser mes talents pour faire autre chose. Malheureusement, ce jour n’est pas encore à nos portes.

Mais en échangeant avec des gens qui vivent avec une ou des ITS – IST et qui se sont prises en main, plusieurs m’ont témoigné de l’impact ‘’positif’’ que leur ITS – IST a eu sur eux, comme s’occuper de soi, se respecter plus, apprendre à découvrir une meilleur estime de soi, éliminer le stress dans leur vie (en changeant d’emploi, en perdant du poids, en mettant fin a des relations néfastes qui mènent  nulle part), en aidant les autres et bien sur choisir de servir son prochain.

Le plus grand impact pour moi a été de créer ce site pour vous afin de pouvoir vous servir et de vous assister comme je peux dans notre périple commun de vivre avec notre propre situation d’ITS – IST.

Pour moi, c’est un des aspects positifs que le virus d’herpès m’a laissé soit d’avoir le privilège et l’opportunité de vous servir. Ce virus croyait me démolir mais il n’a pas eu raison de moi et j’espère que votre propre virus quelconque n’aura jamais raison sur vous.

Guy Leduc

Fondateur du site ITS – IST Rencontres.

Pour lire la première partie, cliqué ici.

Pour lire la deuxième partie, cliqué ici.

3 Comments

  1. 24 novembre 2011
    Reply

    Merci Guy. Pour moi, c’est la pire ET SURTOUT la meilleure chose qui me soit arrivé. C’est un grand apprentissage. Un deuil, certes, mais un deuil duquel on sort grandi. J’aimerais consulter ce groupe de soutien. J’y tâcherai.

    Cela fait un an et j’ai toujours ce terrible manque d’affection et cette peur de ne plus me faire toucher, mais chaque chose en son temps. Je sais que cela reviendra quand j’aurai appris à m’aimer de nouveau..et même plus qu’avant cet événement…

  2. Aude
    13 janvier 2017
    Reply

    Bonjour,
    Je suis tombée sur votre site par hasard et cela me réconforte en cette période de profonde tristesse.
    Je suis une femme de 25 ans, en couple depuis 2 ans avec mon amoureux dont un an en relation longue distance (10 mille kilomètres nous séparent). Nous partagions une grande complicité et notre relation était basée sur la confiance. Après 4 mois de séparation géographiques, les retrouvailles tant attendues sont arrivées. J’avais organisé un voyage en Asie pour fêter nos deux ans, j’en avais rêvé les moindres détails, pour que cela soit inoubliables.
    Ma primo-infection s’est déclarée le jour de noël, d’abord les symptômes grippaux, puis des démangeaisons au niveau de la vulve similaires à une mycose, puis de vives douleurs, de la fièvre, une fatigue profonde. Nous étions tout juste arrivés en Thailande, je ne pouvais plus rien faire impossible de marcher, de me baigner, de bronzer, je ne faisais que dormir le jour et souffrir. Au bout de 4 jours, mon compagnon m’a convaincu d’aller aux urgences.
    Le diagnostic m’a anéanti -et encore je ne savais pas tout ce que cela impliquerait- J’ai tout de suite penser que mon copain m’avait trompé, j’étais furieuse et j’avais le coeur brisé, je ne voulais plus qu’il me touche. Nous avions déjà abordé le sujet des MST mais comme moi j’avais fais plusieurs tests et que je lui faisait confiance, je ne me poser pas posé de questions, j’ai été négligente. Il ne m’avait jamais parler qu’il avait atteint d’herpès dans son enfance. La nouvelle a bouleversé ma famille, elle ne veut plus entendre de mon copain et moi je suis partagée entre mes sentiments amoureux et mon ressentiment envers lui. J’ai besoin de son soutien, de sa tendresse mais je le déteste de m’avoir fait subir ça. Mon coeur, ma raison s’entremêlent, mes pensées et mes sentiments s’entrechoquent, c’est le chaos intérieur.

    Je n’avais aucune connaissance de l’herpès génital, après quelques recherches sur le web, mais cela se limitait à des contenus généraux. J’ai compris qu’il y aurait des récidives et que ce serait à vie … J’ai aussi pris connaissance des risque liés à la grossesse.
    J’étais en bonne santé, sportive, avec un mode de vie sain, je pensais de plus en plus à avoir un enfant. J’ai l’impression que c’était mon ancienne « moi ».
    Cela fait vingt jours que mon état de santé me préoccupe. J’ai probablement trop traîné avant d’aller consulter et le traitement oral a soigné ma poussée d’herpès. Mon copain est reparti en France, la maladie elle ne m’a pas quitté. Mon système immunitaire s’est trouvé très affaibli, faute de manque de repos, de stress, de tracas… J’ai développé des infections locales, une gastro-entérite et une sinusite, je n’ai plus la force de ma battre, je n’ai plus la tête à travailler… Je me sens perdue, triste d’avoir perdu toute vitalité, coupable d’avoir été amoureuse et d’avoir tant donné pour une relation qui me rend malade à la fois physiquement que psychologiquement.

    Aujourd’hui, alors que je m’apprête à rentrer en France pour briser mon isolement, la lecture de votre site permet de me déculpabiliser et de me sentir moins seule. Je ne peux m’empêcher d’accuser le coup et je ne sais plus quoi faire de ma vie. Je suis incapable de décider de mon avenir (renouvellement de mon contrat à l’étranger ou retour à zéro en France) et j’angoisse à l’idée de ces récidives. J’ai lu qu’il est courant d’avoir des nombreuses rechutes la première année, j’aimerai savoir si les personnes qui sont passées par là ont été capable de conserver des activités professionnelles normales ainsi que des activités sportives ?
    Merci pour votre site et pour votre aide

    • Smash
      22 février 2017
      Reply

      La première année est la plus dure . Surtout la première crise. Avec le temps les crises s’espacent , on dirait. Elles sont de moins en moins douloureuses et plus prévisibles. Le premier mois , j’ai été sur le cul mais j’ai vite repris ma vie en main. Je fais du sport et travail comme jamais et cela me gêne point.

      Bonne chance

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