VPH : Virus papillome humain ; infection sexuellement transmissible en progression fulgurante selon une étude effectuer par une équipe de chercheurs

Progression fulgurante du VPH HPV
VPH – HPV En progression fulgurante au Québec

Source, Journal de Québec, 3 juillet 2010

Le virus du papillome humain -VPH ( Papillomavirus humain – HPV) est non seulement l’infection transmissible sexuellement la plus fréquente au monde, mais elle serait aussi en progression au Québec. Selon les plus récentes données, 80% des Québécois sexuellement actifs en seront affectés durant leur vie.

C’est l’avertissement lancé par le docteur Marc Steben, président de la 26e conférence internationale sur le VPH – HPV  qui se déroule du 3 au 8 juillet, à Montréal. Plus de 1800 participants discuteront en plénières et dans des ateliers cliniques des plus récents progrès scientifiques sur le sujet. Chaque année au Québec, quelque 325 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col utérin. De ce nombre, 80 femmes en mourront. En moindre proportion, des cancers au niveau de la vulve, de l’anus, du pénis et de la gorge peuvent aussi se développer à la suite d’une infection au VPH – HPV.

195 000 cas de VPH – HPV au Québec

Selon Marc Steben, pour chaque cas de cancer décelé, il y aurait 600 femmes infectées, faisant ainsi grimper le nombre de Québécoises aux prises avec cette infection à 195 000. La raison, selon lui, de cette progression fulgurante? «Nous faisons piètre figure avec un total de 15% des Québécoises en âge d’être sexuellement actives qui n’ont jamais subi le test Pap, qui vise à relever des irrégularités au plan génital et ainsi à prévenir le développement de condylomes ou encore de cellules cancérigènes.»

Un vaccin efficace

Le Dr Steben se réjouit de constater que les Québécoises se classent en tête de liste au rang mondial en ce qui a trait à la prise du vaccin pour prévenir le VPH – HPV. Rappelons qu’il est offert gratuitement depuis 2008.

Seul bémol au tableau : pour être pleinement efficace, ce vaccin doit être administré avant que les adolescentes ne deviennent sexuellement actives. C’est d’ailleurs pourquoi on l’offre de façon systématique aux jeunes filles âgées de 10 ans et moins.

Marc Steben estime qu’il faudra encore quelques années avant de pouvoir compter sur un vaccin préventif qui pourrait être utile pour une plus grande majorité de femmes.

Une infection très sournoise

D’ici là, Marc Steben déplore une absence de dialogues efficaces pour promouvoir de meilleures habitudes de vie. «Alors que les mœurs sexuelles des adolescents sont de plus en plus copiées sur la pornographie facilement accessible, on perçoit encore un tabou pour toutes les maladies qui se développent en bas de la ceinture.»

Il précise également que le VPH – HPV peut être transmis de façon beaucoup plus rapide que d’autres ITS – IST (MTS – MST) comme la chlamydia, la gonorrhée, ou encore le VIH. Une pénétration, une éjaculation ou un contact avec les muqueuses n’est même pas nécessaire pour infecter son partenaire. De simples frottements avec la peau à l’endroit infecté sont suffisants. «Après trois relations sexuelles, on peut généralement dire sans se tromper que le VPH – HPV  aura été transmis d’un partenaire à l’autre, affirme le spécialiste. Les gens utilisent encore très mal le condom, soit en l’enfilant tardivement, ou encore en ne l’utilisant que pour prévenir le risque d’une grossesse, le délaissant pour des relations anales ou orales.»

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